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Crevettes Naines​ !

Crevettes Naines Atyaephyra desmaresti


les crevettes naines pour l'aquariophilie n'existe pas qu'en Asie ! au Maroc aussi on a une espèce acclimatée, et qui se reproduit entièrement en eau douce.

Présente en Afrique du Nord et en Europe du Sud. Son mode de reproduction avec des stades larvaires pélagiques a surement facilité son expansion : les larves sont emportées par les courants. Elle supporte aussi de grandes variations de salinité, puisqu'on la retrouve dans les estuaires de tous les grands fleuves: c'est une espèce euryhaline. La description a été effectuée par Millet en 1831, sur la base de spécimens péchés à Angers où l'espèce semblait déjà bien implantée. Elle a ensuite été recensé aux Pays Bas en 1915. Au Maroc, elle est souvent péchée pour servir de nourriture pour les cichlides ou bien comme appât pour la pêche.

l'Atyaephyra desmaresti est une crevette naine très discrète. Le grand intérêt de cette espèce réside dans son utilité à combattre les algues dans nos aquarium, aussi efficace que la fameuse Amano, des aquariophiles témoignent de son efficacité à éradiquer les algues indésirables les plus coriaces si elle ne se sent pas menacée, dans tel cas elle pourrait plutôt se cacher. Bien moins colorées que ses cousines asiatiques (Caridina et Neocaridina), les femelles arborent pourtant de superbes couleurs marbrées et changeantes lorsque les conditions de maintenance sont correctes. Appréciant les cours d'eau calmes, Atyaephyra desmaresti vit principalement en groupe, accroché dans les herbiers ou les racines situés le long de la berge. Cette espèce est cependant une excellente nageuse pour parcourir les rivières et canaux qu'elle habite. Elle peut aussi fuir l'ennemi par une violente contraction de l'abdomen qui la propulse jusqu'à une dizaine de centimètres.

La couleur est variable

Paisible et craintive, elle se révèle être aussi une prédatrice opportuniste : un poisson malade fera les frais de son appétit vorace !

Comme souvent chez les crevettes naines, le mâle est plus petit, environ 2,5 cm, et plus fin que la femelle dont la taille atteindra 4 cm maximum.

Les segments et les ptéropodes de ces dernières sont plus long afin d'accueillir et d'abriter les œufs. La grande majorité© des individus sont translucides, mais quelques spécimens sont marbrés et d'un patron de coloration variant énormément, allant du bleu au brun en passant par le vert ou l' orange.

Les marbrures sont blanches, formant une ligne sur le dos de la crevette ou des chevrons. Elles couvrent le haut des segments et le céphalothorax. Les yeux de cette crevette sont fortement pigmentés et pourvus de longs pédoncules qui peuvent la faire confondre avec différentes espèces de Palaemonetes qu'on trouve dans les mêmes milieux.


Un bac d'eau froide

La maintenance de cette espèce nécessite un simple bac de vingt à cinquante litres pour une colonie d'une vingtaine de spécimens au minimum. Cette crevette est eurytherme, elle peut supporter des températures ponctuellement importantes en été (supérieures à 25°C ), mais elle dépérit vite si le bac est chauffé en permanence. Elle apprécie même une période d'hivernation de quelques semaines lors de la saison froide, la température pouvant être sous les 10°C. De nombreuses plantes et mousses ainsi que des racines apportent les cachettes et les supports nécessaires à la quiétude de cette espèce méfiante. Les crevettes y trouve d'ailleurs une réserve de nourriture, du fait du développement d'animalcules. Un filtre est le seul matériel indispensable. On veille à conserver une eau claire pour faciliter l'observation de l'espèce, mais dans le milieu naturel, cette crevette se satisfait parfaitement d'une eau parfois très chargée en particules. Cette eau est généralement dure (GH>6) et légèrement basique (7<pH<8,5). C'est à contrôler évidemment au moment du prélèvement de la crevette dans la nature.



Jusqu'à 1500 oeufs Sa très grande adaptabilité aux milieux qu'elle a conquis fait de Atyaephyra desmaresti une espèce facile à nourrir. Des paillettes, des comprimés pour poissons de fond, de la nourriture destinée aux crustacés ou des légumes frais et pochés, tout est bon pour cette caridine considérée comme détritivore. Elle trouve aussi des compléments dans les plantes et sur les racines du bac. En effet, de nombreux micro-organismes invisibles pour nous, aquariophiles, se développent dans un bac bien rodé ! Son appétit important amène une pollution conséquente dans le bac. Il faut donc adapter le filtre à votre population. Avec de bonnes conditions de maintenance, on ne tarde pas à constater la présence de femelles graines dans le bac. Lorsque la femelle mue, elle secrète des phéromones qui attirent les mâles. Ceux-ci déposent des spermatophores près des orifices génitaux de la femelle, situés entre les péréiopodes (pattes marcheuses), sous le ventre. Les ovules migrent alors de la poche ovarienne vers les ptéropodes (pattes nageuses), et sont fécondées. La femelle incube jusqu'Ã 1500 œufs d'environ 0,5 mm de diamètre pendant une période de 20 à 30 jours, suivant la température de l'eau.


Pas de passage en eau saumâtre

Lorsqu'elles Éclosent, les larves sont soumises à la prédation de leurs géniteurs. Il est donc conseillé de prévoir un bac à part pour leur développement. Evidemment, ce bac doit avoir été rodé à l'avance avec la même eau que le bac d'origine. On apporte des infusoires ou de l'eau verte pour nourrir les larves. Néanmoins, on peut aussi laisser les larves dans le bac des parents, Eventuellement arrêter la filtration pour mettre un exhausteur en place et compter sur la multitude des larves pourvoir apparaitre, cachés dans les plantes, des sub-adultes quelques semaines plus tard. La taille et le nombre des oeufs indiquent que le mode de reproduction de l'espèce est à développement indirect: Atyaephyra desmaresti ne connait pas moins de huit stades larvaires avant de parvenir au stade adulte. Le plus souvent, lorsque des crevettes utilisent cette méthode primitive de reproduction, les larves nécessitent un passage en eau saumâtre ou salée. L'Hippolyte de Desmaresti fait partie des exceptions qui confirment la règle : ses larves peuvent se développer en eau douce. Il est à noter que cette espèce est dite univoltine, à savoir que les femelles ne se reproduisent qu'une fois par an entre mai et août.

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